05/02/2014, 7:34 – 405 mots
Une enquête de la Drees montre que les Français perçoivent de plus en plus les inégalités sociales. En 2011, près de la moitié d’entre eux ont gagné moins de cette somme.
1.490 euros par mois, voilà la somme minimum qu’il faut gagner par mois pour vivre en France, selon selon une enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiée mercredi.
75 euros de plus qu’en 2008
L’inflation mise à part, ce niveau est en augmentation de 75 euros par rapport à 2008. Il varie toutefois en fonction des revenus les cadres et professions libérales citant 1.560 euros en moyenne, les ménages les moins riches évoquant 1.410 euros.
De même, les habitants de l’agglomération parisienne citent un revenu supérieur (1.620 euros), tandis que ceux des communes de moins de 20.000 habitants évoquent un montant inférieur (1.430 euros).
À titre de comparaison, le Smic mensuel dans l’Hexagone s’élève à 1445,38 euros bruts (environ 1.128 euros nets). Quant au niveau de vie médian après impôts -la moitié des Français gagne moins, l’autre moitié gagne plus – était en 2011 de 1.630 euros par mois. La même année, 8,7 millions de personnes vivaient avec moins de 977 euros par mois (seuil de pauvreté, qui touche une personne sur deux à Roubaix).
Des inégalités sociales de plus en plus fortes
Publié chaque année, le baromètre de la Drees montre également que « les Français perçoivent de plus en plus la montée des inégalités sociales ». Neuf sur dix estiment que les inégalités ont augmenté ces cinq dernières années (sept sur dix partageaient ce constat en 2000).
Les inégalités des revenu sont considérées par 42% des sondés comme les plus répandues mais les inégalités d’accès aux soins sont considérées comme les plus inacceptables (22%), devant les revenues (19%) et le logement (16%).
Le niveau des cotisations jugé correct
Le niveau de vie des retraités est moins bon que celui du reste de la population pour près d’un Français sur six (58%). Ils sont d’ailleurs 62%, soit 6% de plus qu’en 2004, à ne pas considérer comme envisageable de vivre dans une maison de retraite.
Fait étonnant, si huit Français sur dix s’estiment en bonne santé, ils sont 42% à penser que celle de leurs compatriotes se dégrade (38% estiment le contraire).
Face à ces constats, une large majorité (64%) juge normal que la France consacre un tiers du revenu national au financement de la protection sociale, mais 60% pensent que les entreprises ne doivent cotiser « ni plus ni moins qu’actuellement », une évolution« notable » selon la Drees.