Étude de l’INSEE, parue en 2009, non actualisée depuis.
Auteure : Julie Solard
Cette étude de référence de l’INSEE, citée par de nombreux articles jusqu’à aujourd’hui, révèle qu’en 2007, les 1 % de salariés les mieux rémunérés du secteur privé, soit 133 000 personnes ayant touché au moins 124 573 euros, ont gagné en moyenne 215 600 euros brus, c’est-à-dire sept fois plus que la moyenne des salariés à temps complet.
« Très hauts salaires » (THS) veut dire plus de 84 500 euros par an, d’après cette étude basée sur les chiffres de 2007. Un couple de cadres supérieurs gagnant chacun 5 300 euros nets chacun, ou un ménage avec deux enfants dont les ressources atteignent près de 15 000 euros nets par mois. Ces THS sont principalement ceux des dirigeants d’entreprise, des professionnels de la finance (cadres des services financiers en entreprise, traders…), des cadres commerciaux, ainsi que plus faiblement, des spécialistes de l’informatique, dans les communications, ainsi que des ingénieurs de l’industrie et des pilotes du transport aérien.
L’Insee distingue le dernier groupe de ces THS, celui des sportifs de haut niveau dont le salaire moyen est de plus de 400.000 euros par an.
Cette population de THS est très masculine. 55 % de l’ensemble des salariés sont des hommes, une proportion qui grimpe à 78 % pour les THS, et même à 92 % pour les seuls dirigeants. La proportion des femmes, même en progression, reste modeste, à 13 %.
Les THS se concentrent en Ile-de-France, dans les sièges sociaux. Presque un sur deux a choisi l’Ouest parisien (Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine), alors que ces trois départements ne regroupent que 10% de l’emploi national.
Durant ces dix dernières années, ces THS ont augmenté plus vite que les autres, pour atteindre 6,8 % de la masse salariale en 2007 contre 5,5 % en 1996.
Les THS ont bénéficié de substantielles augmentations entre 2002 et 2007 : + 5,8 % par an, en moyenne et en euros constants pour ceux qui étaient déjà sur la pointe de la pyramide de la hiérarchie salariale, en 2002, +14,5 % pour ceux qui y ont accédé en cours de période, contre +2,3 % en moyenne pour l’ensemble des salariés ayant travaillé de façon continue sur la période 2002-2007.
Le nombre de redevables à l’ISF a augmenté de 70 %, de 336 000 foyers redevables en 2004 à 528 000 en 2007. Cette évolution correspond principalement à une valorisation des actifs immobiliers et mobiliers possédés.