La pauvreté progresse encore en France | La Tribune

Le Secours catholique a accueilli plus de 1,4 million de personnes en situation de pauvreté en 2012 / Reuters.

latribune.fr | 07/11/2013, 11:35 – 289 mots

Le nombre de personnes accueillies par le Secours catholique a encore progressé en 2012, révèle, ce jeudi, l’association. Les personnes en situation de pauvreté restent encore très éloignées du marché du travail.

La pauvreté gagne encore du terrain en France. En 2012, quelque 1,43 million de personnes (dont 672.000 enfants) ont été suivies par le Secours catholique, révèle, ce jeudi 7 novembre,  l’association dans son rapport annuel sur la pauvreté. Soit 9.000 bénéficiaires de plus qu’en 2011.
Ces personnes font d’abord appel au Secours catholique pour obtenir une aide alimentaire, mais aussi des conseils pour régler leurs problèmes d’impayés. Près de 95% d’entre-elles vivent en dessous du seuil de pauvreté (fixé à 977 euros en 2011) et 70% sous le seuil de très grande pauvreté (644 euros). Le revenu moyen des ménages suivis reste stable sur un an à 954 euros.

18% de travailleurs pauvres
18% des bénéficiaires sont des travailleurs pauvres, 45% vivent des aides sociales et une personne sur six (17%) ne dispose d’aucune ressource. En matière d’emploi, « un gouffre se creuse entre les pauvres et l’emploi », note Bernard Thibaud, le secrétaire général de l’association.
Pour permettre aux bénéficiaires de retrouver du travail, le Secours catholique souhaiterait qu’il y ait enfin un « véritable accompagnement personnalisé » par Pôle Emploi de ces personnes victimes d’une « véritable déperdition d’énergie », mais aussi d’un manque de moyens.
Vicky, une jeune femme de 34 ans, gagne ainsi 730 euros par mois en travaillant entre 18 et 21 heures par semaine comme auxiliaire de vie. Elle aimerait travailler plus, mais ne possède ni ordinateur pour effectuer ses recherches, ni voiture pour se rendre à Pôle Emploi. Elle doit donc débourser 4 euros pour y aller en transports en commun. De l’argent qu’elle n’a pas les moyens de dépenser. « Moi avec 4 euros, je mange trois jours », explique-t-elle à l’AFP.