Résumé de « En temps de crise, mieux vaut vivre en France », Slate, 26 novembre 2010.
Point de vue de Gérard Horny, journaliste, spécialiste des questions financières et patrimoniales.
Après quelques paragraphes sur la violence de la crise depuis 2008, l’auteur souligne le décalage de la France, dans la croissance comme dans la crise.
L’économie française s’est comportée plutôt mieux que ses partenaires au plus fort de la crise, mais si elle a fait plutôt moins bien par la suite, avec un léger recul de son PIB. Sur le plan social, le tableau est plus nuancé : les statistiques ne sont pas aussi médiocres que la violence du désastre économique aurait pu le laisser croire.
L’emploi est très touché, bien sûr, aujourd’hui encore plus qu’au moment de la publication de l’article, mais sans s’effondrer, pour deux raisons pas forcément satisfaisantes : précarité grandissante des emplois, et plus grand recours au travail à temps partiel, pour éviter les licenciements. Mais l’auteur, en 2010, ne voit pas de forte progression de la pauvreté, malgré la fragilisation d’une partie croissante de la population, un fait remarquable dans le texte d’une crise comparée à celle de 1929. En 2009, les salaires ont même continué à augmenter, dans le public comme dans le privé.
Conclusion : le système français amortit les chocs ! Le revenu disponible brut lui aussi a continué à augmenter, car les impôts ont baissé, et les prestations sociales ont augmenté. Des chiffres qui confirmeraient, selon l’auteur, la capacité de l’organisation économique française à amortir les chocs. En France, la population souffre moins qu’ailleurs des désordres conjoncturels. La contrepartie, c’est un poids élevé des dépenses publiques dans le PIB, et des déficits publics structurels.
Article intégral : En temps de crise, mieux vaut vivre en France | Slate