latribune.fr | 14/11/2013, 8:51 – 382 mots
Les prestations sociales et les prélèvements ont permis l’an passé de diviser par près de deux l’écart entre le niveau de vie des 20% de Français les plus aisés et des 20% les plus modestes, selon l’Insee.
Les prestations sociales et les prélèvements réduisent les écarts de revenus dans la population. Telle est la conclusion de l’Insee dans son portrait social 2013 de la France publié ce jeudi.
L’écart passe de 7,6 à 4 entre les 20% de Français les plus et moins aisés
Dans le détail, l’institut indique que, avant redistribution, le niveau de vie moyen annuel des 20% les plus aisés a atteint 55.300 euros, soit 7,6 fois celui des 20% les plus modestes (7.300 euros par an). Mais après prestations sociales et prélèvements, l’écart retombe à 4,0. Ce qui fait que les transferts augmentent d’environ 55% le niveau de vie des 20% les plus modestes et réduisent de 20% celui des 20% les plus aisés.
L’écart passe de 17,6 à 5,7 entre les 10% de Français les plus et moins aisés
Comme on peut s’en douter, la réduction des écarts est encore plus grande aux extrémités de la distribution des revenus, entre les 10% de Français les plus pauvres (environ 4.100 euros par an) et les 10% les plus aisés (environ 72.200 euros annuels). Le rapport passe ainsi de 17,6 avant redistribution à 5,7 après.
Dans son rapport, l’institut indique également que les prestations sociales (allocations familiales, minima sociaux et aides au logement) contribuent pour près des deux tiers (63%) à cette réduction d’inégalité, tandis que les prélèvements pèsent pour 37%, soit deux points de plus que l’an passé. Une hausse qui s’explique par la hausse importante de l’impôt sur le revenu.
« Près de 60% de cette hausse est acquittée par les 20% des ménages les plus aisés«
L’Insee rappelle à cet égard que plus de trois milliards d’euros de la hausse de l’impôt sur le revenu découle de certaines dispositions telles que le gel du barème, la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, la hausse de taux du prélèvement libératoire forfaitaire pour certains revenus du capital ainsi que la baisse de 10% du produit des niches fiscales.
Au final, « près de 60% de cette hausse est acquittée par les 20% des ménages les plus aisés« , souligne l’Insee. Mais les ménages les plus modestes ne sont pas en reste. Ils ont en effet supporté plus de 30% de cette hausse notamment en raison du gel du barème.