3 mai 2013
Les liquidités détenues par les entreprises non financières du CAC 40 sont reparties à la hausse en 2012 pour atteindre un montant record de 161 milliards d’euros. Si les supports d’investissement conformes à IAS 7 restent largement majoritaires, les entreprises plébiscitent toujours plus les dépôts à terme à échéance longue Après une brève stagnation en 2011, le montant des liquidités à disposition des entreprises non financières du CAC 40 a retrouvé le chemin de la croissance l’an dernier pour atteindre un montant record de 161 milliards d’euros au 31 décembre, en hausse de 6 % sur un an et de 61 % depuis fin 2007. Observable chez deux tiers des membres du CAC 40, mais loin de refléter la situation d’entreprises de plus petites tailles, qui ont-elles été davantage exposées au durcissement de leurs conditions d’accès au financement, la progression des soldes de trésorerie met un peu plus en exergue la notion de coût de portage dans un contexte marqué par la faiblesse historique des taux interbancaires, qui se répercute en bout de chaîne sur les rémunérations des placements financiers. « Le taux d’intérêt effectif moyen des dépôts bancaires à court terme ressort à 0,98 % en 2012 contre 1,38 % en 2011 », illustre le rapport annuel de Michelin. Celui de Gemalto, qui fait partie avec Solvay des deux dernières entreprises à avoir intégré la composition du CAC 40 en remplacement de Peugeot et Alcatel-Lucent, mentionne lui « un taux d’intérêt effectif moyen des placements à court terme de 1,44 % en 2012 contre 1,61 % en 2011 ». La situation est vouée à perdurer en raison du très probable maintien de politiques monétaires accommodantes par les grandes banques centrales.
Article original, qui contient un tableau complet sur la trésorerie des entreprises du CAC 40.