« Une poignée de riches », Philippe Godard

Philippe Godard, Syros, 2012, 170 p.

Extraits
➢ p.19 : histoire de la réduction des inégalités entre 1945 et 1975, et de leur accroissement depuis cette date
➢ p.19-20 : les statistiques dissimulent l’ultrarichesse, noyée dans les fameux 10 % les plus riches
➢ p.23 : l’ultrarichesse n’est pas un facteur économique, mais social et médiatique, donc psychologique
➢ p.24 : les gated communities, ghetto des riches, aux États-Unis, au Brésil, en Chine, les déplacements en hélicoptères ; ce qui était caché devient scandaleux en période de crise
➢ p.29 : la Fable des abeilles (1973), de Bernard de Mandeville : la seule chose qui puisse rendre l’homme de peine laborieux, c’est un salaire modéré. Suivant son tempérament, un salaire trop bas le décourage ou le désespère, un salaire trop élevé le rend insolent ou paresseux (…) La richesse la plus sûre consiste dans la multitude des pauvres laborieux
➢ p.32 : 50 % de mortalité chez les enfants en nourrice en 1869, d’après l’Académie de médecine
➢ p.35 : exemple de l’eau chère et polluée dans les pays en développement, les habitants sont obligés d’en acheter à des revendeurs et la paient bien plus cher, la part du budget des pauvres consacrée à l’eau est donc beaucoup plus importante chez les pauvres que chez les riches
➢ p.37 : dans les pays développés, en 2010, un enfant sur 143 n’atteint pas l’âge de cinq ans, en Afrique, un sur 8 meurt avant cinq ans, un sur 15 en Asie du Sud
➢ p.43 : longues pages sur la pauvreté aux États-Unis, les working poor, 46,2 millions de pauvres, 15,1 % de la population américaine totale, seuil de pauvreté fixé à 22314 dollars par an pour une famille de quatre personnes
➢ p.69 : Robert McNamara, directeur de la Banque mondiale (1968-1981) : le contrôle de la bombe démographique passe par des « moyens naturels » : guerre, famine, maladie…
➢ p.44 : Ruskin, poète et philosophe britannique (1819-1900) : « Il n’y a de richesse que de vie (…) Nous avons besoin d’exemples de personnes qui décident elles-mêmes qu’elles veulent être heureuses où qu’elles se trouvent, déterminées à rechercher non pas de plus grandes richesses mais un plaisir plus simple, non pas une fortune plus étendue mais un bonheur plus profond, faisant ainsi de la jouissance de soi-même la première des qualités, qui s’honorent elles-mêmes d’un amour-propre innocent et de la calme recherche de la paix. »
➢ p.163 : De la pauvreté subie à la pauvreté acceptée, témoignage de Francis Bois, du Syndicat des chômeurs et de l’association Partage, sociologue au chômage depuis la fin de sa thèse, comment il survit (8 pages)