Résumé du reportage « À Carcassonne, l’inéluctable progression de la pauvreté », publié sur un blog du Monde, 12 janvier 2012.
À Carcassonne, le succès des Restos du cœur ne se dément pas. Personne ne soupçonnait que Carcassonne, ville moyenne sans histoire, était si bien placée sur la carte de la pauvreté en France. C’est une enquête de la municipalité qui a mis la puce à l’oreille, en faisant apparaître des taux de chômage (20,4 %), de pauvreté (19,9 %) et de bénéficiaires du RSA (11,3 %) nettement supérieurs à la moyenne. Les subventions accordées aux associations caritatives vont décupler en 2013. La ville, coincée entre deux métropoles dynamiques, s’est appauvrie lentement au fil des décennies, et cumule aujourd’hui les handicaps : chômeurs de longue durée, petits retraités, familles monoparentales, routards, demandeurs d’asile, Espagnols d’origine maghrébine fuyant la crise. La crise donne lieu à un vaste « marché parallèle » des denrées alimentaires de base fournies par l’Union européenne, soupçonnent les associations. La jeunesse est particulièrement frappée, avec un taux de chômage élevé, 23 % de mineurs fréquentant la mission locale, et une forme de repli sur soi (ils ne veulent plus quitter leur ville pour chercher du travail ailleurs). En 2012, neuf enfants sont nés de couples vivant dans la rue à Carcassonne.
Article intégral : À Carcassonne, l’inéluctable progression de la pauvreté | crise.blog.lemonde