Luxe : le grand écart | Le Monde

Luxe : le grand écart
« Le groupe de luxe suisse Richemont (Cartier, Van Cleef & Arpels, Jaeger Le Coultre, Montblanc…) a annoncé, jeudi 16 mai, des résultats annuels en très forte hausse : son résultat net a atteint 2 milliards d’euros. La veille, l’italien Tods publiait, en raison d’un affaissement de ses ventes en Italie, non compensées par ses belles avancées en Chine et en Amérique, un recul de 3,7 % de son chiffre d’affaires au premier trimestre, et une baisse de son résultat opérationnel », explique Nicole Vulser dans un article qui paraît ce jeudi dans les pages économie du Monde. « Depuis trois ans, la quasi-totalité des groupes de luxe européens poursuivait au grand galop une croissance qui semblait effrénée. Les 25 à 30 % de hausses annuelles des ventes ou des bénéfices étaient devenues la norme du secteur. Las, la mauvaise conjoncture commence à atteindre certains géants qui pouvaient se croire immunisés contre la crise. C’est le cas de Tods, donc, mais aussi de Louis Vuitton (LVMH) ou Gucci (PPR, bientôt rebaptisé Kering), les deux locomotives des deux grands groupes de luxe français qui doivent désormais se contenter d’une croissance molle », analyse Nicole Vulser. « Cette dichotomie partage le luxe entre les acteurs qui continuent à afficher des résultats étincelants, au-delà ou même très au-delà du fameux ‘double-digit’ (plus de 10 % de croissance) cher aux analystes financiers et ceux qui passent en dessous de cette barre », ajoute la journaliste. Mais les perspectives sont-elles si sombres ?
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